amour de soi

L’ amour de soi en question

Qu’est-ce que l’ amour de soi ?

En cette période particulière que nous vivons, confinés, livrés à nous-même, contraints à l’intériorité de nos maisons mais aussi de nous-même, m’est venue cette réflexion.

On parle beaucoup, moi la première, de l’importance de prendre soin de soi, de l’amour de soi mais savons-nous le faire ? Comment le faire ? Comment sait-on qu’on s’aime ?

Nous avons été tellement débranchés, déconnectés de nous-même qu’il n’est pas évident de revenir à soi, de dépasser notre dialogue mental pour nous rebrancher sur la fréquence du cœur et de l’amour.

Puis-je m’autoriser à m’aimer sans verser dans un coupable égoïsme ? Ai-je le droit de penser à moi, à ma gueule alors que tout semble s’écrouler autour de moi ? Que tant de personnes tombent malades, meurent, perdent des proches ? Est-ce vraiment le moment de penser à tout cela ? N’est-ce pas totalement décalé voire indécent ?

Peut-être… si on considère le fait de s’aimer comme celui de se couper des autres.

Sûrement si on assimile amour de soi et égocentrisme.

Mais en fait il n’en est rien. S’aimer avec un grand A est l’essence même de l’amour que l’on porte aux autres ? On ne peut donner que ce que l’on a.

Mais au fait, c’est quoi s’aimer ?

C’est s’accorder une pause quand tout notre corps nous crie qu’il est fatigué. C’est prendre le temps de lire ce bon livre qui nous appelle depuis des mois. C’est manger ce carré de chocolat qui nous fait tant envie, même si ce n’est pas raisonnable. C’est se mettre à chanter ou danser seule au milieu de son salon juste parce que le cœur nous en dit.

C’est ne pas permettre à l’autre d’être irrespectueux, maltraitant, malhonnête envers nous. C’est savoir dire non quand on pense NON, plutôt que dire oui pour faire plaisir.

C’est s’accorder le droit à l’erreur et la tolérance que l’on manifeste aux autres. C’est se dire des choses gentils, se complimenter comme on le ferait pour son enfant ou son amoureux. C’est faire le compte de ses réussites et de tout que l’on fait bien, plutôt que de s’auto-flageller pour ses erreurs.

Toutes ces choses que nous faisons pour les autres sans aucune hésitation, sans douter de leur pertinence, sans douter d’être à la bonne place et si nous les faisions pour nous également. Rien qu’une fois par jour pour commencer …

Car, apprendre à s’aimer commence par ces petites choses, pas besoin de changement radical, un pas après l’autre, un geste d’amour après l’autre augmentons la dose quotidienne, jusqu’à ce que nous en fassions une habitude. Nous verrons alors notre dialogue intérieur, notre vie, se transformer simplement parce que nous nous serons reconnectés à nous-même, à notre essence… De l’intérieur vers l’extérieur, voilà la bonne direction, le bon sens.